Fruit d'une collaboration entre la Direction interrégionale Antilles-Guyane de l'Insee etl'ACSE, l'Atlas des populations immigrées en Guyane est une photographie objective des réalités démographiques et socio-économiques de l'immigration dans la région. Que sait-on des personnes immigrées de la région ? Qui sont-elles ? D'où viennent-elles ? Quelles sont leurs conditions de vie ? Cet atlas a pour vocation d'apporter des réponses à ces questions.
Ce travail s'inspire des résultats d'une recherche menée entre 1992 et 1995, sur l'accès à l'habitat des immigrés haïtiens de Guyane française. La réflexion porte sur la reproduction, dans un département français d'outre-mer, de phénomènes de discrimination et d'exclusion en matière d'accession au logement social. Le cas des immigrés haïtiens en Guyane permet ici, de mieux saisir comment s'opère, au sein des procédures, une sélection à caractère ethnique et de quelle manière celle-ci peut entretenir différentes formes de ségrégation urbaine. L'auteur se penche sur les logiques et les rôles joués par les différents acteurs locaux dans les mécanismes d'attribution et de gestion du logement social. Il démontre comment les effets de la "territorialisation" de l'action publique peuvent favoriser par une idéologie du peuplement, une "ethnicisation" des procédures d'attribution et de gestion du parc de logement social, favorisant certains groupes ethniques au détriment d'autres. L'auteur conclut sur le fait qu'aujourd'hui qu'en Guyane, la principale mission des acteurs des politiques publiques dans le domaine de l'habitat consiste à gérer les effets des inégalités sociales sur les rapports qu'entretiennent les différents groupes ethniques à l'intérieur de quartiers ciblés, plutôt que de permettre de nouvelles accessions au logement social. (résumé de la publication)
Description de l'expérience de la colonisation de la Mana, en Guyane. Cette colonie, construite par 477 Africains sous la direction d'une religieuse, est une exemple de prospérité. Mais cette expérience a finalement échoué du fait de l'administration coloniale.
Il s'agit d'une étude de type sociologique sur l'habitat qui aborde la question des relations interetniques en analysant la notion de cohabitation et en observant les stratégies sociales et culturelles des acteurs dans le milieu urbain.
Pour illustrer le thème de l'infanticide et du déni total de grossesse, l'auteur propose certaines vignettes cliniques notamment celle d'une adolescente issue d'une famille kabyle vivant en France et celle d'une jeune Haitienne de onze ans vivant en Guyane..
Etude de l'identité créole guyanaise en tant que dynamique et structure spécifique de relations sociales régissant les différents aspects de la vie quotidienne.
En Guadeloupe, Guyane et Martinique, l'option nationaliste, comme moyen de sortir de ce qu'il reste de situation coloniale, fait problème. Cet article a pour but d'approfondir ce que sont les fondements historiques et sociaux de ce problème et, d'autre part, de réfléchir sur les limites de la compatibilité entre la forme nationale de l'organisation politique et le plus grand épanouissement de la démocratie dans les territoires qui sont encore les départements français d'Amérique.
Présentation des aspects de la survie de l'immigré en milieu urbain à la lumière de l'expérience de recherche faite par l'auteur en Guyane, avec l'arrivée massive d'immigrés haïtiens dans la ville et dans la structure médicale.
Les Hmong se sont installés en Guyane entre 1977 et 1979 en provenance des camps de Thaïlande et se sont spécialisés dans les cultures maraîchères. Ils se diversifient à présent vers le tourisme.
Dans la perspective de l'examen du projet de loi d'orientation pour l'outre-mer, la commission des lois du Sénat a effectué deux missions destinées à mieux connaître la situation actuelle des départements d'outre-mer et les aspirations de leurs populations : la première de ces missions s'est rendue en Guyane, Martinique et Guadeloupe du 12 au 23 septembre 1999 et la seconde à la Réunion du 12 au 15 janvier 2000. Ces deux missions ont permis à leurs membres de constater, au-delà du cadre institutionnel unique issu de la départementalisation de 1946 et de graves difficultés économiques communes, la très grande diversité des situations locales.
Installés sur le littoral des Guyanes, les Kali'na (longtemps appelés "Galibis" par les Français) ont subi directement les effets désastreux de la "rencontre" avec les Européens ; ce passé profondément douloureux reste gravé dans la mémoire collective des Kali'na. Aujourd'hui ce peuple s'efforce de reprendre sa place en Guyane française et une nouvelle conscience culturelle et politique vient désormais soutenir l'entrée des individus, des familles et des communautés dans un monde qu'ils contribuent à édifier. Prenant appui sur le travail de l'historien et de l'anthropologue et sur la mémoire des anciens, le livre dessine de premiers repères pour une histoire du peuple Kali'na en Guyane, et voudrait contribuer à rendre à la culture Kali'na une place que l'histoire lui a volée. (Présentation éditeur)
Ce numéro examine la validité des notions de mondialisation, de globalisation, de métissage mais aussi d'intégrisme, de fondamentalisme et de racisme pour les confronter aux réalités culturelles de l'espace caraïbe . Ces notions sont-elles de simples étiquettes, des slogans ou permettent-elles de comprendre la Caraïbe actuelle ?
L'auteur met en exergue la politique migratoire française dans le département de Guyane. Celle-ci s'immisce dans la gestion socio-sanitaire des immigrés contaminés par le VIH, altérant de fait le recours aux soins et la lutte contre la maladie.
La dénomination des espaces urbains (monuments, noms des rues, etc.) après avoir été le fait du colonialisme a témoigné du passé esclavagiste guyanais durant la période de l'assimilation. La remise en question de l'assimilation dans les années cinquante n'a pas marqué un nouveau rapport à l'histoire et même a révélé, en ce qui concerne les lieux de mémoire, les contradictions identitaires guyanaises.
La Guyane française comme terre de peuplement pour la France fut un terrain d'expérimentation pour l'Administration coloniale et les habitants créoles.